• Mon parcours

    ~~ Arthur Rimbaud ~~

     

    Page-Accueil

    Arthur Rimbaud  

     

    Je viens vous de parler de RIMBAUD.
    Ce poète merveilleux, que j'adore, et qui m'a inspirée si fort. 

    Lors d'un séjour à Charleville-Mézières, ville où il naquit, j'eus le grand bonheur de pouvoir le découvrir davantage.. Je vous fais part de mes impressions et de mes émotions. 

    J' insère quelques photos prises lors de ce voyage..

    Certaines ne sont hélas que de petites vignettes, car j'ai perdu la plupart de mes originaux.

     

    Au départ, il n’était pas dans mes intentions de vous parler de RIMBAUD.
    Tant de gens talentueux le firent avant moi. 

    Sans doute, tout a été dit. Le pire et le meilleur.

     Puis, j'ai pensé qu’il serait bien d’apporter ma lumière personnelle sur cet être d’exception.
    Ceci en toute modestie, car mes écrits sont plus axés sur les sentiments que sur l’érudition.
    Ne me faites aucun procès d’intention, je veux seulement vous faire partager mes ressentis.

    Si je peux faire découvrir le « Rimbe » que j’ai "rencontré", et communiquer ma passion pour cet homme que j’admire tant, ne serait-ce qu’à un seul d’entre vous qui êtes ici et me lisez, alors je serai extrêmement flattée et heureuse.

    Je vous raconte comme une histoire, cette Belle histoire. 

     

    Je me rendis à Charleville-Mézières, pour un séjour de trois mois. Séjour que je devais faire à Mézières, mais le destin en décida autrement.

    Tout d’abord ceux qui connaissent cette ville ( qui sont deux, en réalité ) me comprendront aisément. D’ailleurs Rimbaud l’a dit lui-même: « Charleville… cette ville que l’on ne trouve jamais ».

     Après mon arrivée en catastrophe à Charleville, je découvris cette cité merveilleuse. Elle n’est pas immense, mais cela ajoute à son incroyable charme .

     Mézières, je la frequentai moins. Je n’en retins que la Basilique Notre-Dame, dans laquelle le roi Charles IX se maria, en 1570.
    Elle fut meurtrie en 1521, en 1815, en 1870, (année où Rimbaud, après les grands bombardements sur Mézières, pensait que son meilleur ami Ernest Delahaye avait été tué), et enfin en 1944.
    On voit des impacts de balle partout sur l’édifice.

     Style flamboyant, avec porche Renaissance, c’est un très beau monument. L’intérieur est superbe et  accueillant. Des vitraux magnifiques, qui apportent une douceur dans la lumière, et une ambiance chaude et conviviale. J’ai aimé ce lieu.


    Puis, il y a l’hôtel de ville, qui est également une très belle construction, et enfin, la Meuse.
    Cette Meuse omniprésente, tant à Mézières qu’à Charleville.
    Elle passe, revient, repasse, c’est inimaginable les méandres qu’elle fait dans ce coin des Ardennes.
    On a l’impression que les deux villes sont arrosées par une bonne dizaine de fleuves. Il faut avoir le plan sous les yeux pour comprendre, sinon, c’est une énigme.

    Mais quel charme ! ( bien sûr, pas pour les nombreux riverains qui se noient souvent, et qui, en 1995 ont, paraît-il, subi des crues dramatiques).


    Je remontai la vallée de la Meuse jusqu'à l’extrême pointe des Ardennes: Givet. Tout le long, le fleuve fleurte avec la route dans une étreinte assez étroite. J’avoue sans fausse honte, avoir eu peur, tant elle est impressionnante. ( La Meuse )
    Je la surnommai: la "Meuse rousse", car à cette période, sa couleur etait marron foncée.

    Je garde un souvenir exquis de Charleville, la joie de découvrir ses rues, ses places, ses monuments, son square de la gare où trône la statue de Rimbaud, au pied de laquelle, je déposai, le 15 novembre, ( jour de la Saint-Arthur), une rose. C’est sur ce lieu qu’il écrivit le poème, "A la musique."

      Je visitai aussi la place Winston Churchill, avec sa gigantesque marionnette.

     La Meuse partage Charleville en deux. La plus grande partie du fleuve coule au loin du Mont Olympe, et l’autre, le long de la place de l’agriculture, (anciennement appelée place du Saint-Sépulcre).
    La place Ducale, immense, (superficie d'un hectare). se situe au centre de la ville. Elle est très ressemblante de la place des Vosges, à Paris. C'est une merveille.

     Toujours vivante et gaie, incroyablement bien fréquentée, quel que soit le temps et les saisons.
    Son horloge est là pour nous rappeler le temps qui passe et scande tous les quart d’heure un air patriotique.
    Cette somptueuse place Ducale, est vraiment le cœur de la ville, d’où partent toutes les artères principales.
    Charles de Gonzague, (Duc Charles de Nevers et de Rethel), est le fondateur de la cité . Sa statut trône, elle aussi, fièrement, au centre de la cour pavée.
    Bref, il était écrit que je séjournerais à Charleville et non pas à Mézières.
    J’en remercie le ciel. Et, lorsque je me plongeai dans les biographies de Rimbaud, je savourai malicieusement la phrase d' Arthur, qui en parlant de Charleville, disait:

    - « Cette ville que l’on ne trouve jamais … »


    Pendant tout le temps de mon séjour à Charleville, j’ai « vécu » avec Arthur, m'imprégnant de ses écrits. J’ai fait le parcours : "Rimbaud-Verlaine", c’est à dire:  Charleville, Attigny, Roche, Chuffilly, Vouziers , Rethel.

     


    La famille Rimbaud a très souvent déménagé… (Ci-dessous, maison natale de Rimbaud )

     Page-Accueil 

    Arthur Rimbaud

     Page-Accueil 

    Jean-Nicolas-Arthur demeura: rue Bourbon, rue Forest, sur le boulevard d’Orléans, sur les bords de la Meuse (qu’il aimait tant), au 5 quai de la Madeleine, qui est aujourd’hui appelée :
    7 quai Arthur Rimbaud.

    Page-Accueil

    La maison où a vécu Rimbaud de 1869 à 1875...

    (The house where lived Rimbaud from 1869 till 1875) 

    Arthur Rimbaud

    Page-Accueil 

     Des fenêtres de l’appartement ci-dessus, il voyait le Vieux Moulin, juste un peu à droite et en face.

    Ce vieux moulin est devenu aujourd'hui le Musée Arthur Rimbaud.
    Mais à cette époque, l'enfant poète était loin d’imaginer cela.

    Page-Accueil

    (Musée Arthur Rimbaud ci-dessous)  

    Arthur Rimbaud

    Page-Accueil 

    Il fut ignoré, moqué, et pourtant son étoile brille plus fort que jamais.

    """Pour Toujours...A jamais...!"""

     Le Musée renferme des petits trésors, et vaut d’être visité.
    Je découvris, au fil de mes recherches, un personnage hors du commun.
    Suivant les biographies, on se forge des idées qui peuvent être contadictoires, car toutes ne reflètent pas la même image de lui. Le plus simple, est de s’en faire une, suivant sa sensibilité.

     Un être à part :
    En tant qu’homme, en tant que poète.

    Ses mots font fleurir des bouquets d’images et de couleurs dans la tête, et plus encore des sensations, des émotions, tellement fortes, qu'elles pénètrent jusqu’aux tréfonds de l’âme.

    Dans ses écrits d’après 1870, où il se dit "voyant", et dans sa prose, peut-être plus que dans ses vers, on ressent l’absolu qu’il voulut communiquer. Il fit passer les couleurs, l’harmonie, avant le sens.
    Le moindre mot nous ouvre d'inattendus paradis, et nous joue des symphonies de sons mélodieux.

    J’ai lu certaines dissertations qu’il écrivit lorsqu’il était au collège.
    Si jeune, c’était déjà remarquable. Ses premières poésies, montrent, par leurs vers si bien charpentés, et par les sujets qu’il traite, une grande maîtrise de l’écriture et de la pensée.

     Il avait une mémoire prodigieuse, et il avalait, engloutissait, des tonnes et des tonnes de lecture, sans être jamais rassasié, à cette époque.
    Il avait un tel sens de la parodie et du pastiche, que c’était un jeu d’enfant pour lui, de faire:
    A la manière De..

    Pour exemple, dans "Les étrennes des orphelins", pour ne citer que celui-là, on retrouve sans conteste le climat "Des pauvres gens" de Victor Hugo, et avec quel brio!

     A quinze ans, il admira les Parnassiens , et les ignora ensuite.
    Il rejetait tous principes, avait horreur de l’ordre établi. Il est vrai qu’à une certaine époque, il ne fut pas un modèle de vertu, ni dans ses faits et gestes, ni dans ses pensées.

    C’est fou l’abîme qui sépare l’adolescent de l’homme de 30 à 37ans.

    Mais après quoi courait Arthur..

    L'homme aux semelles de vent...

     En fait, malgré les horreurs que l’on écrivît sur lui, j'ai le sentiment, au fond de moi, que c’était un être pur, extrêmement doué.

     Mais il n'était pas de ce monde.

     La vie l’a déçu. D'une sensibilité à fleur de peau, il n’a pas supporté ses blessures.


    A l’âge de 20ans, sa carrière littéraire était finie. Il n’a, (sauf nouvelles découvertes...qui sait), plus jamais écrit, a totalement renié son oeuvre , et si ce n'était Verlaine, ( puis d’autres par la suite), qui se sont chargés de faire éditer certains poèmes, tout serait irrémédiablement perdu.
    (A ce propos, haro sur madame Verlaine, la demoiselle Mauté de Fleurville), qui détruisit toute la correspondance des deux poètes, et bien d’autres choses précieuses sans doute !

     Mon Dieu, quel gâchis ç'eut été. Merci Monsieur Verlaine...!

     A Dumeny, un ami de son prof Izambard, il écrivit un jour, lui intimant l’ordre de brûler tout ce qu’il lui avait envoyé, en lui disant:

     -"Brûlez, je vous l’ordonne, ce que j’ai été assez bête d’écrire".

     Ce cher Dumeny n’en fit rien, que Dieu le bénisse!
    Plus tard, en 1879, à l’occasion d’une rencontre avec son ami Delahaye, lors d’un retour à Roche, il dut rentrer en catastrophe de Chypre, (où il bossait comme surveillant d’une équipe d’ouvriers, dans une carrière), à cause d’une typhoïde. Lorsque Delahaye lui demanda s’il pensait toujours à la littérature, il lui répondît d’un air très agacé, et assez sec:

     - "Je ne m’occupe plus de ça".

     Il avait totalement renié cette époque, et n’avait nullement envie qu’on lui parle de ce sujet.
     Ernest Delahaye, ce bon ami, faux cul, se moquait honteusement d’Arthur dans la correspondance qu’il entretenait avec Verlaine.

     Et Verlaine voulait tout savoir sur Rimbaud...!

     Il me vient une image plaisante,  je vais vous la faire partager:

     Verlaine, après sa sortie de prison de Mons en Belgique, fit une grosse crise de mysticisme ...(je dis intentionnellement grosse), il fit d’ailleurs retraite à la Chartreuse Notre -Dame des Près, et s’était mis en tête de sortir Rimbaud de "l’ornière", pour le ramener dans la vraie Lumière. Il se croyait investi d’une mission Divine.

     Les deux poètes ne se voyaient plus à l’époque, et en fait, par l’entremise d’Ernest Delahaye, ils se retrouvèrent à Stuttgart, où notre "Rimbe" perfectionnait son allemand...A la suite de cette rencontre, il adressa à son ami Delahaye, une lettre dont je me fais une joie de retranscrire, ici, le début, car elle vaut son pesant d’or, tant pour l’humour de "Rimbe", qu’aux résolutions de ce cher Paul Verlaine.

     ......"Verlaine est arrivé ici l’autre jour, un chapelet aux pinces...
    Trois heures après on avait renié son dieu et fait saigner
    les 98 plaies de N.S."......

    SANS COMMENTAIRES.

     

     Le jour de cette rencontre, à Stuttgart, Verlaine remit à Arthur, entre autres, le poème:

     "O mon Dieu, vous m’avez blessé d’amour".

     Ce dernier fut retrouvé plus tard dans les "chiottes" de Roche.
    La soeur de Rimbaud, (Isabelle), crut longtemps que c’était une composition de son frère.

     

     Je me laisse emporter par mon enthousiasme et mon admiration pour un être exceptionnel, sur qui on a dit tant d’horreurs. Marchands d’esclaves, criminel, même. (il aurait tué un ouvrier, mais rien ne peut certifier ces dires). Ttrafiquant d’armes, encore que cette dernière allégation soit bien réelle.

     Au Harar,( en 1888), il aurait empoisonné tous les chiens des alentours, car ils venaient faire leurs besoins sur les peaux qu’il faisait sécher, le long de son entrepôt.
    Les moutons périrent eux aussi, empoisonnés, et par effet de boule de neige, tous ceux qui mangèrent les moutons.

    Vérité ou invention...

     Je voulus visiter les lieux où il écrivit : « Une saison en enfer ».

     De la ferme, il ne reste plus rien, car la maison a été touchée à maintes reprises par les bombardements, et a été complètement détruite en 1914. Reste un arc érigé en lieu et place, qui indique l’endroit exact.

    Page-Accueil

    Un arc a été érigé à l'endroit exact où Rimbaud a écrit : "Une saison en enfer".
    Il ne reste rien de la maison maternelle, qui a été bombardée à diverses reprises, pendant les guerres.  

    Arthur Rimbaud

    Page-Accueil 

     Pour accoucher de cette Oeuvre, il souffrit comme un damné. On l'entendait parfois crier et hurler comme une bête aux abois. Il côtoya la folie.

    Aujourdh'ui, une maison est construite juste à côté.

    Je fis le parcours "Rimbaud-Verlaine", c’est à dire: Charleville, Attigny, Chuffilly, Vouziers, Rethel.

     A Roche, il y a un lavoir où il trouvait l’inspiration. A Chuffilly, qui est tout près, où la "Daromphe", (surnom qu’il donnait à sa mère), avait acheté du terrain, pour placer l’argent que Rimbaud lui avait envoyé d’Abyssinie, je vis un lieu merveilleux, une petite passerelle en bois, des fleurs. Ce fut un véritable enchantement...L'âme d'Arthur rodait dans les parages, à n'en point douter.

    Il adorait cet endroit.

     J'insère une photo de ce lieu...( Désolée, pour les petites vignettes )

      Page-Accueil

    Endroit qui inspira Rimbaud...(Place which inspired Rimbaud)  

    Arthur Rimbaud

    Page-Accueil  

    Pourtant , il détestait Roche et sa région.
    Il n’y vint, qu’obligé...Et à vrai dire, c’est un trou perdu comme ce n’est pas permis de le décrire.

    Page-Accueil

    Entre Roche et Chuffily...(Between Roche and Chuffilly)   

    Arthur Rimbaud

    Page-Accueil 

     En roulant, entre Roche et Vouziers, je n’ai pu m’empêcher d’imaginer Rimbaud et Verlaine, bras dessus, bras dessous, enivrés d’absinthe, ronds comme des billes, se tapant les longs kilomètres de rase campagne, sous la grisaille et le froid du ciel Ardennais. Oh oui! je les ai vu, comme dans une réalité. 

    C’était étrange, je me sentais proche de Rimbaud.

     Je me suis sentie accompagnée tout au long de ce séjour, là-bas.

     Je l’ai fait revivre à ma façon....

     

     J'allai une dernière fois me recueillir sur sa tombe, avant de quitter la cité.

    Il est enterré à Charleville, (dans l’un des deux cimetières), avec sa mère, une de ses soeurs, Vitalie, et son grand-père Cuif.

     Je portai un cyclamen que je gardai durant quinze jours à l’appartement, afin de transmettre un peu de chaleur et de sentiments dans cette offrande. Un peu de la grande admiration qui est la mienne.

     J’avais les larmes aux yeux...


    Assurément, J’ai laissé un bout de mon cœur là-bas…

     

    Page-Accueil

    Tombe de Rimbaud...(Grave of Rimbaud)  

    Arthur Rimbaud

    Page-Accueil  


    A suivre............
     Ou pas....

     Page-Accueil  

    Ancien collège de Rimbaud..(Ancient school of Rimbaud) 

    Arthur Rimbaud

     Page-Accueil

    La photo ci-dessous,

    a été prise de la fenêtre de l'appartement  loué à Charleville... 

    Arthur Rimbaud

      Page-Accueil

     Une autre vue de la fenêtre de l'appart'  

    Arthur Rimbaud

     Page-Accueil

     Musée Rimbaud

    Arthur Rimbaud

    Page-Accueil

     Une autre vue du Musée Rimbaud 

    Arthur Rimbaud

     Page-Accueil

    Un morceau de la place Ducale

    Arthur Rimbaud

    Page-Accueil

    Place Ducale , vue de la rue Mantoue...(Place Ducale, seen by the street Mantoue)

    Superbe, à la tombée de la nuit.

    Arthur Rimbaud

    Page-Accueil

     La Meuse, celle que voyait Rimbaud de sa fenêtre 

    Arthur Rimbaud

     Page-Accueil

      Un des rares portrait de Rimbaud..

    Réalisé par le grand photographe de l'époque: Carjat( Octobre 1871) 

    Arthur Rimbaud

     Page-Accueil

     Page-Accueil